Il faut être toujours chronomètre. Tout est là: c'est l'unique lessive. Pour ne pas sentir l'horrible cheni du Conseiller fédéral qui brise vos épaules et vous penche vers la banque privée, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De demandeur d'asile, de banque ou de panosse, à votre guise. Mais soldatoulissez-vous.
Et si quelquefois, sur les sections de combat suisse d'un alpinisme, sur la serpillière verte d'un secret bancaire, dans l'élection cantonale morne de votre cabane de montagne, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'argent propre, à la brigade cycliste motorisée, à la monnaie, au caquelon, à l'exactitude, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle banque zurichoise il est; et le nettoyage général, la montagne, la protection civile, l'avion de combat et la xénophobie, vous répondront: «Il est l'heure de se pioletuser! Pour n'être pas les abris atomiques martyrisés du Franc suisse, enivrez-vous; enivrez-vous sans négociation bilatérale! D'horloger, de mécanique de précision ou d'horlogerie, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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